Et toi, pourquoi cours-tu un semi-marathon ?

Pourquoi cours-tu un semi-marathon ? 

• Mais surtout, qu’est-ce qui me motive pour courir? Qu’est-ce qui NOUS motive pour courir ?Cette question m’est venue après mon échec cuisant au semi-marathon de Paris 2017 .Psychologiquement, entre l’état de fatigue, la douleur plantaire, la pluie, le fait d’être trempée jusqu’à la moelle et de relever une tonne d’eau dans mes baskets à chaque foulée, c’était difficile. Ajoutons-y les innombrables tunnels de cet édition 2017 du semi-marathon de Paris et les faux plats…Olala…Quelle expérience éprouvante pour moi ce semi-marathon !Sans compter, mon, pire chrono sur semi depuis mes débuts : 2h21’. Difficile de me relever de ce constat d’échec amer.Surtout que la course pour moi, c’est mon exutoire, MON moment, celui où je fais la paix avec moi-même, avec mes pensées et ma vie. Et comme j’extériorise peu, la course à pied est le seul moyen pour moi de me vider l’esprit, de me sentir libre et en harmonie avec moi-même.
• « Beaucoup de mes amis me demandent mais pourquoi cours-tu un 21,1 km ? On va te payer pour faire ton semi-marathon ? », ça vous arrive aussi ?La réponse évidemment c’est non. LOL, tu as droit à ta banane et ta médaille de finisher. POINT.Ce qui me pousse aussi à courir, c’est le sentiment de dépassement de soi, de vivre avec ce mental « I can do it and I will do it »/ « Je peux le faire et je vais le faire », d’apprécier le parcours et surtout d’être finisher. Après l’allure, le chrono, c’est en quelques sortes l’évolution naturelle des choses.
• Donc, ça m’intéresse de savoir : « Et toi qui me lis, pourquoi cours-tu ? »
  

Un semi-marathon pour oublier un autre semi-marathon. ça vous arrive ?

• Moi oui. Pour refaire la paix avec la Course à pied et oublier mon mauvais souvenir du semi-marathon de Paris, j’ai décidé de faire les foulées du Mégara 2017, soyons bien d’accord « en n’ayant toujours aucune envie de courir ».
  J’ai décidé d’oublier le chrono et d’y aller. J’ai juste savouré la course, l’ambiance. D’ailleurs, il y avait beaucoup de danseurs, un peu trop haha. Même un « Bousaadia », vous connaissez ?
  Malgré de multiples pentes, les foulées du Mégara reste ma course fétiche. J’adore le parcours (sauf route de gammarth), c’était donc la meilleure décision à prendre.
• Et puisque l’on se dit tout, au km 11, j’avais envie d’arrêter…
  Sérieusement, vous connaissez une personne saine qui arrête le running pendant un mois et décide de faire un semi-marathon pour retrouver goût à la course après un échec ? Mouahahaha…maintenant oui ! MOUA ! 🙂 Mais j’ai marché quand j’en avais envie.Et j’ai rencontré ma cousine Yosr au km12.5. Elle avait pourtant le syndrome de l’essuie glace. C’est elle qui m’a motivée. On a été à son rythme, on a aussi marché quand le besoin s’en faisait ressentir. On s’est arrêtées auprès de l’ambulance pour mettre une espèce un produit refroidissant/anesthésiant et soulager ses genoux. Courir auprès d’elle m’a donné envie de continuer, cette force psychologique qu’elle a, je ne suis pas peu fière d’elle.Pendant ces courses officielles en Tunisie, ce que j’aime le plus, c’est cet esprit de solidarité.J’ai adoré lâcher le chrono et mon sentiment d’échec a disparu. Ce foutu chrono est bien sorti de ma tête. Je me suis même arrêtée pour discuter avec un ami que j’avais perdu de vue depuis 10 ans, pas de bol ou trop de bol 🙂 Il baladait sa petite fille en poussette…et donc run plaisir jusqu’au bout !! J’ai adoré :)Et je vais reprendre la préparation des courses officielles mais avec pour seul objectif de me dépasser!

Quelles leçons en tirer pour les futures courses ?

• Un programme d’entrainement est spécifique et adapté à son niveau. C’est vrai que cela motive de travailler en groupe mais soyons réalistes « ne demandons pas l’impossible ». Faire ses séances d’Endurance fondamentale (EF) nécessite de le faire à sa 60-65% de sa VMA ou 75-80% de sa FCM. L’EF est critique, elle permet de travailler sa filière aérobie et nécessite 30’ à 1h15 d’efforts selon vos objectifs, plus dans une préparation marathon.Ne poussez pas vos limites à bout, choisissez bien votre groupe. Tout ce que vous récolterez sinon, ce sera une fatigue musculaire voire des blessures. Je peux en témoigner. Vous pouvez par contre conserver vos séances de fractionné en groupe, tout en conservant votre programme spécifique.N’oubliez pas, finir un semi-marathon, soit 21,1 km, en soi est un accomplissement.
  Pour préparer un semi-marathon, l’idéal est de l’adapter à son emploi du temps, de se consacrer du repos (1 jour par semaine au moins) et de tenir compte de son niveau.

• Reposez-vous. Il est important que votre corps récupère pour être en forme le jour de la course !

• La préparation physique générale (PPG) est importante. Personnellement, je pensais que le crossfit aidait. Mais il est important de faire des gammes et de renforcer sa ceinture abdominale (2-3 fois par semaine). Au final, je vais quand même garder une à deux séances de crossfit par semaine, car j’adore l’ambiance. Si je fais du sport, c’est pour moi, mon plaisir uniquement.
• De plus, si vous avez aussi les mollets durs et contractés comme moi, je conseillerais avec un bon kinésithérapeute, une supplémentation en magnésium et en calcium.

Prenez du plaisir. Et n’oubliez pas l’essentiel : « pourquoi courez-vous ? »

• Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec la course à pied, j’espère que cet article vous motivera si vous êtes passé par les mêmes moments down que moi.
• N’oubliez pas que les objectifs sont personnels, les miens ne sont pas les vôtres. Choisissez-les bien 😉

Des bisous et du bonheur, prenez vos pieds, vos baskets…et courez mes lapins!! 🙂