Franchir le cap du marathon, tu y as pensé ?

Si l’on m’avait dit 6 mois auparavant que je serais marathonienne, et en 2018, j’aurais explosé de rire !!

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42,195 km pour une banane. Et elle est bonne au moins ?

Ah la bonne blague !!

  • Compte-rendu du Marathon de Paris 2018 :

Les lubies d’une amie et 4 mois de préparation plus tard, je suis sur la ligne du départ avec pour objectif de tenter de finir ce MDP. Je m’élance pour 42,195 km …

Environ 30 minutes après le départ, je réalise que de ne pas avoir mangé de pâtes la veille était une très mauvaise idée. Il ne me faut donc que quelques minutes de réflexion pour que je me décide à prendre mon premier gel !!

Pendant un long moment, deux voix se bousculent dans ma tête :

  • L’une qui dit : « Mais qu’est-ce que je fouts là  ? Pourquoi est-ce que je m’inflige ça ? »
  • L’autre qui lui répond : « Continues jusqu’à ce que tu n’en puisses plus. 4 mois de préparation, à se lever aux aurores, à courir avant le travail, à dormir tôt…ça ne peut pas compter pour des prunes. » Donc « tu ne t’arrêtes que lorsque tu atteins tes limites. »

Au 10ième kilomètre, je crève de chauuuud !!  Ces foutus manchon de compression m’enkylosent les mollets ! Je m’arrête sur le bas côté et je les retire. Je suis libérée. Mais voilà au moins 5-8 minutes de perdues. Oups.
Bizarrement, c’est le déclic, ça me permet d’aborder cette course sans plus aucune pression, je n’ai plus la barre des 4h45-5h en tête. Et je savoure maintenant ma course, le parcours, les bois, les quais, la tour Eiffel et même les 4 tunnels !

Je contrôle régulièrement ma fréquence cardiaque et je veille à ce qu’elle ne s’emballe pas. Je bois régulièrement de l’eau. Les ravitos sont si bien faits que je n’ai même pas besoin de ma gourde.

Avoir quelques semis sous la semelle m’aide mentalement : « Allez c’est bon, tu tiens ton premier semi bientôt, plus qu’un maintenant. » Je rigole même de cet état d’esprit. Heureusement que ce n’est pas mon semi-marathon de Paris 2017 que j’ai pris en référence (LOL).

Je m’arrête à chaque point de ravito, je bois, je m’asperge d’eau.

Je passe sous le 3ème tunnel, une fille près de moi répète en boucle « mes jambes sont en mousses, mes jambes sont en mousse, je ne ressens pas la douleur ». On rigole toutes les deux. On remonte le tunnel. Les gens autours de nous ralentissent, pas nous.
On se sépare, je cherche l’ombre. Je communique avec les spectateurs…etc tout cela va bon train jusqu’au 34ème kilomètre.

Ahahaaaa…et ce tant redouté mur du marathon alors ?

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Le mythique MUR du marathon

A partir du 34ème kilomètre, tous mes proches m’attendent. Samychou chante et m’encourage avec ma soeur ! Il crit mon nom et je suis aux anges. Je l’embrasse fort. Pas de mur du marathon. Je suis heureuse, je suis en forme et je le réalise. Le financé d’une amie <3 me lièvre sur les 10 derniers kilomètres.

Quand je veux marcher, il me booste, et l’on papote jusqu’au 39ème kilomètre. Les 3 derniers sont difficiles, je sais que je n’abandonnerais pas si près du but. Mais je n’ai plus envie de parler, plus envie de réfléchir. On court donc en silence.

Enfin, je vois l’arche libératrice. Tel un gladiator dans l’arène, je mets le paquet, 400 mètres me séparent de l’arche.

En accélérant, je réalise que j’ai encore du jus. Je me surprends à me demander si je n’aurais pas dû augmenter mon allure de course. Mais non :).

  • Quelle place pour la préparation dans un marathon ?

    Autant vous dire qu’au début de ma préparation marathon, je me voyais déjà comme Scrat à courir derrière son gland et tenant mon rêve du bout des doigts.

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Vouloir…est-ce pouvoir ?

Mais à chaque jour qui passait, je me rapprochais un peu plus de mon objectif. Au fur et à mesure de ma préparation, je me sentais de plus en plus prête.

L’une de mes chouchoutes Instagrammeuse, devenue aujourd’hui l’une de mes amies proches, ma Popo a fini son marathon comme sur un nuage, galopant tranquilou, sans avoir rigoureusement suivi sa préparation et elle a déchiré en 2017 !!
C’est elle qui m’a inspirée. J’ai suivi ses conseils : ne pas se griller, maintenir son allure de course…savourer sa course en parcourant Paris.

Moi qui avais vécu pendant 6 années à Paris, j’ai redécouvert Paris pendant ce MDP édition 2018.

  • Viser un objectif temps pour son premier marathon ?

Non, je ne le conseillerais pas. J’ai apprécié ma course à partir du moment où j’ai laissé le chrono de côté.

Et puis pour avoir un repère dans la tête et viser des chronos, il faut déjà avoir un premier marathon comme référence.

Je suis finisher en 5h12. Et en toute honnêteté, je ne pense pas me fixer d’objectif temps non plus pour les prochains. Car il y en aura d’autres et j’aimerais les savourer tout autant que ce premier !

Et toi ? Tu es tenté(e) par un marathon ? Avec ou sans chrono et pourquoi ? Racontes-moi tout 🙂

 

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Ne crains pas d’échouer, crains de ne pas essayer.

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